Chronologie de la presse écrite en France
Le pouvoir de l’information et du papier

• Vers 1440, Johannes Gutenberg et ses associés (Johann Fust et Peter Schöffer) ont eu besoin de 4 ans de travail pour créer des caractères en métal mobiles. Ces caractères sont réutilisables et interchangeables. Il invente ensuite une presse afin de pouvoir les utiliser et il se sert d’une encre à base d’huile pour imprimer les caractères sur le papier. Il prépare la première impression de son livre la “Biblia Sacra Latina” (dite “Bible à 42 lignes” ou “Bible de Gutenberg”) en 1450.
• En 1631, les périodiques d’information apparaissent en France, par exemple La Gazette de Théophraste Renaudot.
• La presse écrite connaît son premier essor avec “les Lumières”, en effet le premier quotidien d’information apparut en 1777 : Le journal de Paris.
• Le 24 août 1789, après la Révolution française et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le débat de la liberté de la presse est ouvert par l’Assemblée constituante.
• Sous la Terreur, puis sous l’Empire, la censure est en plein essor et le nombre de journaux autorisés se font de plus en plus rare.

• Au 19ème siècle, la presse écrite connaît une forte croissance, elle est devenue un canal d’information de masse. La période de la monarchie en 1914 est appelée : Civilisation du journal.
• Les journaux sont distribués par les crieurs, les brasseries, les libraires. Le métier de journaliste connaît un tournant en 1885 avec l’émergence du modèle rédactionnel anglo-saxon. Le journalisme tend vers une professionnalisation de la transmission de l’information. Par la suite, les métiers de grand reporter apparaissent ainsi qu’une nouvelle forme de journalisme : les interviews.
• En 1900, des innovations industrielles telles que les rotatives ou la linotypie font du journal un produit abordable même rentable. Le journal s’adresse désormais à toutes les classes sociales.
• La presse est devenue le “quatrième pouvoir”. Après 1914, la presse ne connaîtra plus jamais le même niveau de diffusion et d’influence.

• La 1ère Guerre Mondiale a amené son lot de restrictions pour la presse : pénurie de main d’œuvre et de matière première, censure complète de certains titres mais avant tout la participation de la presse à la propagande.
• La participation de la presse à la propagande a eu pour conséquence une baisse de la diffusion, de la confiance en celle-ci et donc du lectorat notamment pour la presse politique.
• 1940 fut une année difficile pour la presse écrite. L’intégralité, ou presque, des grands titres disparaissent par sabotage ou par mesure du gouvernement de Vichy, ou même de l’occupant. L’opinion publique se détourne complètement de la presse. En effet, celle-ci est sous la joute de la propagande, la censure.
• C’est grâce aux titres de la résistance que la presse écrite ne s’est pas complètement éteinte après-guerre (Libération, Le Franc-Tireur, …).

• Suite aux nombreuses censures survenues durant les deux guerres mondiales, la presse obtient le rétablissement de la liberté d’expression ainsi qu’un statut lui garantissant son indépendance vis-à-vis des autres pouvoirs.
• De nouveaux titres apparaissent et sont plus engagés. Mais nous voyons aussi apparaître la presse de loisir illustrée (la télévision n’étant pas encore très présente) telle que L’Equipe, Elle, etc.
• Dans les années 60, la presse prend un tournant et accompagne les changements socio-économiques et culturels du moment. Toutefois, malgré ce renouveau, la couverture médiatique baisse dès 1969 et de grands titres disparaissent (ex. : Le Combat).
• Fin du 20ème siècle, la presse généraliste investit Internet, le format papier change alors et ressemble plus au format en ligne : plus d’images, d’illustrations et articles plus succincts. Les journaux “gratuits” font leur apparition, uniquement financés par la publicité. Certains choisissent le 100% en ligne, d’autres s’y refusent, et certains allient les deux.

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